define('DISALLOW_FILE_EDIT', true); define('DISALLOW_FILE_MODS', true);{"id":1147,"date":"2012-01-18T20:36:01","date_gmt":"2012-01-18T19:36:01","guid":{"rendered":"http:\/\/tristan.ferroir.fr\/?p=1147"},"modified":"2012-11-11T12:02:03","modified_gmt":"2012-11-11T11:02:03","slug":"ce-quil-faut-comprendre-et-retenir-du-delta-18-o-en-tant-quindicateur-paleoclimatique","status":"publish","type":"post","link":"http:\/\/tristan.ferroir.fr\/index.php\/2012\/01\/18\/ce-quil-faut-comprendre-et-retenir-du-delta-18-o-en-tant-quindicateur-paleoclimatique\/","title":{"rendered":"Ce qu’il faut comprendre et retenir du \u03b418O (delta 18 O) en tant qu’indicateur pal\u00e9oclimatique"},"content":{"rendered":"
Je vous propose ici de quoi faire le point sur l’utilisation du \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em> comme indicateur pal\u00e9oclimatique. Beaucoup d’erreurs sont souvent commises l\u00e0 dessus… (Si vous en voyez dans l’article, n’h\u00e9sitez pas \u00e0 me le signaler)<\/a><\/p>\n Cet article est disponible en pdf<\/a><\/p>\n Comme de nombreux \u00e9l\u00e9ments sur Terre, l\u2019oxyg\u00e8ne existe sous la forme d\u2019isotopes, c\u2019est \u00e0 dire un m\u00eame \u00e9l\u00e9ment mais dont le noyau atomique poss\u00e8de un nombre diff\u00e9rents de neutrons. On a ainsi, pour l\u2019oxyg\u00e8ne, 3 isotopes : l\u2019isotope 16 (8 protons, 8 neutrons) qui est le plus abondant, l\u2019isotope 17 (8 protons, 9 neutrons) et l\u2019isotope 18 (8 protons, 10 neutrons).<\/p>\n Le \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em><\/span> est un indicateur qui quantifie la quantit\u00e9 d\u2019isotope 18 de l\u2019oxyg\u00e8ne par rapport \u00e0 l\u2019oxyg\u00e8ne 16 dans un \u00e9chantillon. Afin de pouvoir comparer les diff\u00e9rentes valeurs de ce rapport, on choisit un standard qui fera office de r\u00e9f\u00e9rent universel. Ainsi, tous les rapports (<\/span>18<\/sup>O<\/em><\/span>)\/(<\/span>16<\/sup>O<\/em><\/span>)<\/span><\/span><\/span> seront compar\u00e9s \u00e0 un standard ce qui permettra ensuite de comparer les diff\u00e9rentes valeurs entre elles.<\/p>\n En pratique, le \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em><\/span> est calcul\u00e9 \u00e0 partir de la formule suivante apr\u00e8s avoir mesur\u00e9 le rapport (<\/span>18<\/sup>O<\/em><\/span>)\/(<\/span>16<\/sup>O<\/em><\/span>)<\/span><\/span><\/span> d\u2019un \u00e9chantillon par un spectrom\u00e8tre de masse :<\/p>\n Nous l\u2019avons dit, \u00e9tant donn\u00e9 la diff\u00e9rence de masse entre les deux isotopes, ceux-ci ne vont pas avoir exactement la m\u00eame r\u00e9action lors des processus physico-chimiques. Prenons un exemple : l\u2019\u00e9vaporation.<\/p>\n<\/div>\n Quand on regarde le trajet des nuages, ils vont globalement de l\u2019\u00e9quateur vers les p\u00f4les. Au niveau de l\u2019\u00e9quateur, ils se chargent en eau au cours de l\u2019\u00e9vaporation et l\u2019eau des nuages a donc un \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em><\/span> plus n\u00e9gatif que celui de l\u2019oc\u00e9an. Au fur et \u00e0 mesure de leur migration vers les p\u00f4les, il va y avoir des pr\u00e9cipitations qui vont donc appauvrir le nuage en oxyg\u00e8ne 18 (puisque celui-ci pr\u00e9cipite pr\u00e9f\u00e9rentiellement) : le \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em><\/span> des nuages devient donc de plus en plus n\u00e9gatif de l\u2019\u00e9quateur vers les p\u00f4les. Le \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em><\/span> varie donc avec la latitude.<\/p>\n<\/div>\n <\/a><\/p>\n Nous avons vu que le \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em><\/span> variait avec la latitude. Pour pouvoir utiliser le \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em><\/span> comme un pal\u00e9othermom\u00e8tre, il faut donc toujours rester \u00e0 la m\u00eame laltitude et mesurer conjointement la temp\u00e9rature et le \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em><\/span> des pr\u00e9cipitations neigeuses pour avoir une r\u00e9f\u00e9rence. C\u2019est ce qui a \u00e9t\u00e9 fait par Jouzel et collaborateurs aux p\u00f4les.<\/p>\n<\/div>\n<\/a>1 Le \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em><\/span>, qu\u2019est-ce que c\u2019est?<\/strong><\/h3>\n
<\/a>Etant donn\u00e9 qu\u2019on multiplie le r\u00e9sultat obtenu par 1000, le \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em><\/span> s\u2019exprime donc en \u2030 (pour mille). De fa\u00e7on simple, le \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em><\/span> quantifie donc la quantit\u00e9 d\u2019isotope 18 de l\u2019oxyg\u00e8ne par rapport \u00e0 l\u2019oxyg\u00e8ne 16. Si la quantit\u00e9 d\u2019isotope 18 dans l\u2019\u00e9chantillon est importante, alors le num\u00e9rateur est grand et donc le \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em><\/span> est \u00e9lev\u00e9. Au contraire, s\u2019il y a peu d\u2019oxyg\u00e8ne 18 dans l\u2019\u00e9chantillon, alors le num\u00e9rateur est petit et le \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em><\/span> est donc faible.<\/span><\/p>\n<\/div>\n
2<\/a> Pourquoi y a-t-il des variations du \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em><\/span>?<\/strong><\/h3>\n
3<\/a> Qu\u2019est-ce que le fractionnement isotopique et comment se produit-il?<\/strong><\/h3>\n
4<\/a> Pourquoi le \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em><\/span> varie-t-il avec la latitude?<\/strong><\/h3>\n
<\/a><\/p>\n<\/div>\n
5<\/a> Le \u03b4<\/em>18<\/sup>O<\/em><\/span> des glaces peut \u00eatre interpr\u00e9t\u00e9 comme un pal\u00e9othermom\u00e8tre<\/strong><\/h3>\n