define('DISALLOW_FILE_EDIT', true); define('DISALLOW_FILE_MODS', true);{"id":1902,"date":"2014-05-10T11:13:19","date_gmt":"2014-05-10T10:13:19","guid":{"rendered":"http:\/\/tristan.ferroir.fr\/?p=1902"},"modified":"2014-09-13T10:53:11","modified_gmt":"2014-09-13T09:53:11","slug":"les-organismes-paranaturels-avec-un-adn-a-6-bases-azotees","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/tristan.ferroir.fr\/index.php\/2014\/05\/10\/les-organismes-paranaturels-avec-un-adn-a-6-bases-azotees\/","title":{"rendered":"Les organismes paranaturels avec un ADN \u00e0 6 bases azot\u00e9es"},"content":{"rendered":"

$\"Paranaturels\"$ <\/a>L\u2019\u00e9quipe dirig\u00e9e par Floyd Romesberg (Scripps Research Institute, La\u00a0Jolla, Californie) est parvenue \u00e0 int\u00e9grer dans le g\u00e9nome d\u2019une bact\u00e9rie, Escherichia coli<\/em>, une nouvelle paire de bases nucl\u00e9iques, d5SICS et dNaM, dont la pr\u00e9sence a \u00e9t\u00e9 tol\u00e9r\u00e9e par la machinerie de r\u00e9plication du micro-organisme\u00a0: cette paire de bases non naturelles se retrouvait dans 99,4\u00a0% des descendants de la bact\u00e9rie. Ces bases in\u00e9dites ne figuraient pas dans les chromosomes de la cellule, mais dans un plasmide.
\nLes travaux ont d\u2019abord consist\u00e9 \u00e0 modifier la bact\u00e9rie\u00a0E.\u00a0coli<\/em> afin qu\u2019elle incorpore dans son enveloppe externe des prot\u00e9ines de transfert qui permettaient le passage depuis le milieu de culture des nouveaux nucl\u00e9otides triphosphates particuliers, pr\u00e9curseurs des deux bases d5SICS et dNaM. Il a fallu greffer \u00e0 la bact\u00e9rie des porines provenant d\u2019une algue permettant cette entr\u00e9e.\u00a0Cette premi\u00e8re op\u00e9ration avait pour but de permettre ‘incorporation dans la bact\u00e9rie des nucl\u00e9otides triphosphates nouveaux, n\u00e9cessaires \u00e0 la r\u00e9plication du\u00a0plasmide\u00a0o\u00f9 la nouvelle paire de base avait pr\u00e9alablement \u00e9t\u00e9 int\u00e9gr\u00e9e.
\nLa r\u00e9plication des plasmides est r\u00e9alis\u00e9e par les polym\u00e9rases qui ont aussi une activit\u00e9 correctrice de type exonucl\u00e9asiques. Cette activit\u00e9 de contr\u00f4le aurait donc pu \u00eatre un probl\u00e8me. In vitro<\/em>, il avait \u00e9t\u00e9 d\u00e9montr\u00e9 qu\u2019une polym\u00e9rase particuli\u00e8re pouvait r\u00e9pliquer efficacement la paire d5SICS-dNaM. Les chercheurs ont donc\u00a0 plac\u00e9\u00a0 la nouvelle paire de base dans une r\u00e9gion du plasmide dont ils pr\u00e9supposaient qu\u2019elle \u00e9tait sous le contr\u00f4le de cette polym\u00e9rase.<\/p>\n

Les chercheurs ont pu obtenir jusqu’\u00e0 dix g\u00e9n\u00e9rations de bact\u00e9ries poss\u00e9dant encore ces bases exotiques dans leur ADN.<\/p>\n

Ainsi, avec un code g\u00e9n\u00e9tique \u00e0 6 bases azot\u00e9es, on peut envisager non plus l’utilisation des seuls 20 acides amin\u00e9s traditionnels de la biologie mais aussi des acides amin\u00e9s des chimistes dont le nombre d\u00e9passent 300.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"