\nDistanceinteratomique (\u00c5)Si-OMg-OSi-SiMg-Mg<\/td>\n | 1.64(x2) 1.66(x4)1.84(x2) 1.94(x4) 2.13(x2)2.46(x2) 3.05(x2) 3.11(x2)2.46(x2) 3.24(x4)<\/td>\n<\/tr>\n<\/table>\n \nDiagramme de stabilit\u00e9 de la post-perovskite <\/span><\/big><\/small><\/p>\n De nombreuses \u00e9tudes de la post-perovskite ont \u00e9t\u00e9 faites et publi\u00e9es \u00e0 la suite de cette d\u00e9couverte. L’\u00e9tude du diagramme de stabilit\u00e9 du couple p\u00e9rovskite post-perovskite a notamment \u00e9t\u00e9 r\u00e9alis\u00e9 par de nombreuses \u00e9quipes. Il s’agit de \nconnaitre les couples pression-temp\u00e9rature pour lesquels la perovskite se transforme en post-perovskite. Murakami<\/span> et Oganov<\/span> ont r\u00e9alis\u00e9, bien entendu, ces \u00e9tudes ainsi que d’autres groupes tels que Tatane<\/span> et ses collaborateurs ou bien encore Hirose et al.<\/span> (figure \u00e0 droite<\/span>) de fa\u00e7on exp\u00e9rimentale ainsi que Hernlund et Labrosse<\/span> \u00e0 partir des observations sismiques et de flux thermiques au niveau de la CMB.<\/small><\/p>\nLes chercheurs arrivent donc au diagramme suivant. On peut ainsi voir que la pente de Clapeyron de la transition de phase est de l’ordre de 4 \u00e0 12 MPa.K-1. Les \u00e9carts selon les auteurs sont dus pour une grande partie au calibrant de pression utilis\u00e9e (or, platine, MgO..). Sidorin qui avait supput\u00e9 l’existence d’une transition de phase pour expliquer les observations sismiques, proposait une pente de Clapeyron de l’ordre de 6MPa.K-1. D’une part, ce n’est pas si loin et de plus, le signe de la pente de Clapeyron est correct.<\/small><\/p>\n Ce diagramme de phase et sa pente de Clapeyron, ont une importance notable quant \u00e0 la connaissance de la base du manteau terrestre. \nNous allons aborder dans la partie suivante les implications g\u00e9ologiques de ces d\u00e9couvertes.<\/small><\/p>\n \nImplications g\u00e9ologiques post-perovskite \n<\/span><\/big><\/small><\/p>\nLes observations faites au niveau de la couche D\u00a0\u00bb<\/small><\/span><\/p>\nUne discontinuit\u00e9 importante des vitesses sismiques a \u00e9t\u00e9 observ\u00e9e dans de nombreux endroit dans la partie la plus basale du manteau, notamment au niveau de l’Am\u00e9rique Centrale et de la mer des Cara\u00efbes, au dessous du Pacifique central et enfin de l’Atlantique Sud.<\/small><\/p>\n La discontinuit\u00e9 sismique D\u00a0\u00bb se situe au sommet de la couche D\u00a0\u00bb aux alentours de 2600-2700km (119-125GPa), quelques centaines de kimom\u00e8tres au dessus de la CMB. Une acc\u00e9l\u00e9ration des ondes sismiques se produit au niveau de cette discontinuit\u00e9 de l’ordre de 2,5 \u00e0 3,0% aussi bien pour les ondes P que les ondes S m\u00eame si cette discontinuit\u00e9 n’est pas pr\u00e9sente partout, sp\u00e9cialement pour les ondes P. Avant la \nd\u00e9couverte de la post-perovskite, ces accroissements de vitesse n’\u00e9taient interpr\u00e9t\u00e9s qu’en terme d’anomalies chimiques ou thermiques.<\/small><\/p>\n Les ondes sismiques de type S montre une polarisation au niveau de la couche D\u00a0\u00bb. La polarisation des ondes est horizontale, c’est \u00e0 dire que les ondes traversant la couche D\u00a0\u00bb horizontalement ou lat\u00e9ralement vont plus vite que celle qui la traverse verticalement ou autrement dit transversalement. Cette polarisation engendre une diff\u00e9rence de vitesse entre les deux ondes de l’ordre de 1 \u00e0 3%. <\/span><\/small><\/p>\nLes explications par la post-perovskite<\/strong><\/em><\/small><\/p>\nLes param\u00e8tres d’\u00e9lasticit\u00e9 de la perovskite et de la post-perovskite ont \u00e9t\u00e9 calcul\u00e9 par de nombreux groupes (Iitaka, Tsuchiya et al., Oganov et Ono<\/span>). Ceci a montr\u00e9 qu’a faible temp\u00e9rature la modification de vitesse due \u00e0 la transition de phase devait augmenter la vitesse des ondes S de l’ordre de 1% et des ondes P de -0.1%. Cependant, les calculs r\u00e9alis\u00e9s pour les hautes temp\u00e9ratures fait par Stackhouse et ses collaborateurs montrent que l’augmentation de la vitesse des ondes S sera bien plus importante que celle des ondes P dont la vitesse sera \ntr\u00e8s peu modifi\u00e9e. Ces r\u00e9sultats sont g\u00e9n\u00e9ralement en accord avec les observations que nous avons pr\u00e9sent\u00e9 plus haut, notamment le fait que la discontinuit\u00e9 D\u00a0\u00bb est bien plus souvent d\u00e9tect\u00e9 pour les ondes S que pour les ondes P.<\/small><\/p>\nIl est \u00e0 noter tout de m\u00eame que l’amplitude de l’augmentation reste faible au regard des observations mais, une orientation pr\u00e9f\u00e9rentielle des min\u00e9raux n’est pas \u00e0 exclure, ce qui expliquerait ce saut de vitesse plus important. <\/small><\/p>\n De plus, la couche D\u00a0\u00bb est une couche limite thermique de la convection du manteau. Ceci implique donc une d\u00e9formation horizontale importante due \u00e0 la convection sus-jacente, ce qui peut orienter fortement les min\u00e9raux de post-perovskite. Des \u00e9tudes faites par Miyajima<\/span> et ses collaborateurs (photo \u00e0 droite<\/span>) en MET (Microscope Electronique \u00e0 Transmission) sur des analogues montre que cette d\u00e9formation de la post-perovskite existe : le plan (010) s’alignent parall\u00e8lement \u00e0 la d\u00e9formation qui se r\u00e9alise dans la couche D\u00a0\u00bb. Dans ce cas, les ondes S polaris\u00e9e horizontalement vont de l’ordre de 3 \u00e0 4% plus vite que celle polaris\u00e9e verticalement. C’est exactement ce qui est observ\u00e9.<\/small><\/p>\n<\/span><\/p>\nLes cons\u00e9quences g\u00e9odynamiques<\/em><\/strong><\/small><\/p>\nLa pente de Clapeyron de la transformation montre que la r\u00e9action est fortement exothermique. Les simulations num\u00e9riques de Nakagawa et Tackley ont montr\u00e9 qu’une r\u00e9action qui d\u00e9gage autant de chaleur destabiliserait la couche limite thermique et favoriserait la formation de panache. Cependant, il n’est pas sur que cela provoque des panaches aussi larges que ceux connus au niveau du Pacifique Central et de l’Afrique mais plut\u00f4t des champs de petits panaches. Cependant, Matyska et Yuen<\/span> ont sugg\u00e8r\u00e9 que le transfert radiatif est tr\u00e8s important dans la stabilisation de la couche thermique et que cela permettrait finalement la gen\u00e8se de large panache. Parall\u00e8lement, les r\u00e9centes tomographie haute r\u00e9solution de Schubert montre qu’un panache est en fait une somme de plus petits panaches. <\/small><\/p>\nLa pente de Clapeyron de la transition de phase est fortement positive. Ceci implique donc que la profondeur de la transition de phase va varier de fa\u00e7on importante avec la temp\u00e9rature. En effet, l’\u00e9paisseur de la couche D\u00a0\u00bb change de fa\u00e7on importante. De plus, il est possible d’avoir \u00e0 plus forte profondeur un retour de la perovskite comme le sugg\u00e8re Hernlund<\/span> et ses collaborateurs (voir figure \u00e0 droite : le g\u00e9otherme coupe deux fois la courbe de transition de phase conduisant \u00e0 l’enchainement \nperovskite-postperovskite-perovskite<\/span>). Ceci sugg\u00e8re que la phase dominante de la base du manteau change lat\u00e9ralement. Les variations de temp\u00e9rature peuvent notamment avoir pour origine l’arriv\u00e9e d’une plaque plongeante qui va diminuer localement la temp\u00e9rature et donc remonter la transition pv-ppv ou le d\u00e9part d’un panache dans lequel la post-perovskite pourra \u00eatre absente.<\/small><\/p>\n \nSynth\u00e8se sur la couche D\u00a0\u00bb et post-perovskite \n<\/span><\/big><\/small><\/p>\nFinalement, on arrive \u00e0 l’heure actuelle \u00e0 l’image suivante de la couche D\u00a0\u00bb (d’apr\u00e8s Hirose<\/span>).<\/small><\/p>\n <\/small><\/p>\n
On note la pr\u00e9sence d’une ULVZ (Ultra Low Velocity Zone) et de melting products. Nous y reviendrons prochainement.<\/small><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Ne trouvant pas grand chose en fran\u00e7ais sur la post-perovskite, j’ai d\u00e9cid\u00e9 de faire une article dessus. Je pense que cela n’interessera que les g\u00e9ologues… mais, sait-on jamais. Dans tous les cas, en guise d’introduction, disons que cela permet de … Lire la suite →<\/span><\/a><\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[6,5,4,7],"tags":[113,112,114,34],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/tristan.ferroir.fr\/index.php\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/23"}],"collection":[{"href":"https:\/\/tristan.ferroir.fr\/index.php\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/tristan.ferroir.fr\/index.php\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/tristan.ferroir.fr\/index.php\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/tristan.ferroir.fr\/index.php\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=23"}],"version-history":[{"count":0,"href":"https:\/\/tristan.ferroir.fr\/index.php\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/23\/revisions"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/tristan.ferroir.fr\/index.php\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=23"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/tristan.ferroir.fr\/index.php\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=23"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/tristan.ferroir.fr\/index.php\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=23"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}
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