Schéma de synthèse récapitulatif de la structure, la chimie, la minéralogie et la dynamique de la Terre interne

Voici une planche de synthèse qui permet de regrouper la structure interne de la Terre et de ses différentes enveloppes avec leurs compositions chimiques et minéralogiques. J’y ai intégré le maximum de données y compris les moyens d’obtention (sismique avec Gutemberg, et Lehman ; minéralogie avec la cellule à enclume de diamant) ainsi que les liens qui peuvent exister entre sismologie, minéralogie, gravimétrie et magnétisme. Il manque certaine ment des choses (je suis un peu limité en place) mais si vous avez des idées pour l’améliorer n’hésitez pas à commenter. (Le fichier PDF est ici, sinon, cliquez sur l’image pour l’agrandir)

Cours de géomagnétisme en ligne pour agrégation SVT/SV-STU et prépa BCPST

Voici un des autres cours que je fais à la prépa agreg, en l’occurrence le géomagnétisme. Comment le champ magnétique est-il généré? Comment est-il enregistré dans les roches et les formations rocheuses? Quelle est l’évolution du champ magnétique au cours des temps géologiques? Comment utiliser le champ magnétique et son évolution pour retracer une partie de l’histoire de la Terre? Réponses dans ce diaporama…

(Cliquez sur le diaporama pour passer à la diapo suivante)

Sujets des TPs du concours d’agrégation externe SVT/SV-STU session 2011

Les TPs de l’agreg externe se déroulent ce samedi 11 juin et dimanche 12 juin.

Les TPs traitaient des thèmes suivants :

Option C : il s’agissait d’un TP intégré sur la polynésie française avec une carte générale de l’Océan Pacifique sur laquelle devaient être identifiées les zones de

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Cours de sismologie en ligne pour agrégation SVT/SV-STU et prépa BCPST

Parmi les enseignements que j’effectue à la prépa agreg, il y a un cours de sismologie. Celui-ci est particulièrement d’actualité étant donné les événements sismiques qui se produisent au Japon en ce moment. Je mets donc en ligne ce cours sous forme de présentation. Ce sont exactement les diapos que je projette aux étudiants en cours. Il est vrai qu’il n’y a pas l’accompagnement oral dans ce cas là mais, si vous avez des questions sur certaines planches, je suis prêt à y répondre.

Cliquez sur le diaporama pour passer à la figure suivante.

Seisme de Miyagi – Japon 11 Mars 2011 – Résumé, explications et données scientifiques et géologiques

Page éditée le 11 avril 2011 (édition en gras). Les commentaires et les questions sont les bienvenus! J’essaye de rendre les données scientifiques les plus simples possibles mais vos questions en commentaires peuvent aider à le faire!

Ce qu’on peut considérer comme une réplique a eu lieu le 7 avril 2011 mais cette réplique est de magnitude 7.1. Elle s’est produite à environ 50 km à l’est de l’épicentre du premier seisme. Une alerte au tsunami a été lancée pour des vagues pouvant atteindre 2 mètres.

Une nouvelle réplique a eu lieu le 11 avril avec là encore une magnitude de 7.1. L’épicentre se situe au niveau de Kuoroiso à mi-chemin entre Tokyo et Sendai…

Si je devais me lancer dans des pronostiques, je pense que le seisme + le tsunami devrait faire entre 30 et 50 000 victimes…

Historique de la zone

Localisation du séisme du 11 mars 2011 au Japon - Location of the 11 March 2001 earthquake in Japan

Localisation du séisme du 11 mars 2011 au Japon - Location of the 11 March 2001 earthquake in Japan

La zone de subduction du Japon est une zone sismiquement très active. de nombreux séisme s’y produisent quotidiennement, résultat de la subduction de la plaque Pacifique sous la plaque soit Nord Américaine soit Eurasiatique. Cette zone a été le siège de 9 tremblements de terre de magnitude supérieure à 7 depuis 1973. Le plus gros de ces séismes a été celui de décembre 1994 (magnitude 7.8) localisé à environ 260km au nord du séisme d’aujourd’hui. En juin 1978, un séisme de magnitude 7.7 s’est produit à 35km au sud ouest de l’épicentre du jour.

D’autres articles sur des seismes au Japon que j’avais chroniqués sont disponibles ici et

Configuration 3D des plaques tectoniques au niveau du Japon - D'après L. Jolivet, ISTO, Orléans, France

Configuration 3D des plaques tectoniques au niveau du Japon - D'après L. Jolivet, ISTO, Orléans, France

Configuration tectonique

Un séisme de magnitude 8.9 sur l’échelle de Richter a frappé le Japon au large de la préfecture de Miyagi. Il s’agit d’une conséquence de la subduction de la plaque Pacifique sous la plaque Nord Américaine. A cet endroit, la plaque Pacifique se déplace d’environ 83 mm/an. Le foyer du seisme se situe à 24km au dessous de la surface de la Terre. Le mécanisme au foyer du séisme est en accord avec le contexte général de subduction de la région. La faille qui a rompu  fait environ 450×150 km ce que permet d’approcher les répliques), le déplacement max étant de 18m.

Sismogramme de l'enregistrement du séisme de la préfecture de Miyagi du 11 Mars 2011 par le réseau français GEOSCOPE

Sismogramme de l'enregistrement du séisme de la préfecture de Miyagi du 11 Mars 2011 par le réseau français GEOSCOPE

Coupe géologique montrant la profondeur du foyer sismique

Coupe géologique montrant la profondeur du foyer sismique

Certains auteurs divisent la région en plus petites plaques tectoniques comme les plaques de Okhotsk et d’Amur. Ce séisme a été précédé de plusieurs séismes l’un de 7.2 à 40km du séisme majeur suivi de 3 gros tremblements de terre de magnitude 6 le même jour avant le déclenchement du séisme de magnitude 8.9. Cependant, si ces tremblements de terre annonçait certainement ce gros séisme, ils ne peuvent être interpétés comme des précurseurs que a posteriori. Il y a de nombreux petits séismes qui se produisent régulièrement et qui n’en annonce pas un gros. Il n’était donc pas possible de prévoir le séisme. Seul un sésime a pu être prédit une seule fois, en Chine en 1973 me semble-t-il.

Conséquences

Une alerte au tsunami a été lancée par l’agence de météorologie japonaise. Les vagues ont atteint jusqu’à 10m de hauteur au niveau de Sendai. Une partie de la ville a été balayée puisque les vagues ont pénétré jusqu’à 5km dans l’intérieur des terres. Les ports ont été partiellement voire totalement détruits, des bâtiments, des voitures ont été balayés.

L’alerte a été lancée pour toute la région Pacifique.

De nombreuses destructions pour un pays comme le Japon sont rapportées dues d’une part au tsunami, d’autre part à quelques incendies. Des amis vivant là-bas me disent qu’à l’heure actuelle, les ascenceurs sont encore bloqués, qu’il y a des répliques toutes les 5 minutes environ et que la population a été fortement choquée. Les transports en communs ont été arretés et la plupart des personnes travaillant à Tokyo passeront la nuit au travail.

Malgré les dispositifs de sauvegarde (coupure automatique des centrales nucléaires, des trains etc etc), la centrale de Fukushima a des problèmes de sureté nucléaire. S’il n’y a pas un risque d’explosion comme à Tchernobyl, des fuites radioactives sont en cours. Cependant, une grande partie de la radioactivité a pu être diminuée les taux de radiations (à Fukushima)seraient passés de 1050 µSv à 70,5µSv. Cependant, il semble que d’autres réacteurs soient sujets à de très graves problèmes qui ne sont pas sans rappeler ce qui a pu se passer à Tchernobyl.

La situation des communications à Sendai restent relativement difficile du fait du séisme mais aussi des coupures d’électricité. Ainsi, certains sites web de mail ne répondent pas.

Le Big One à Tokyo?

Mohamed Chlieh, IRD – Geoazur sur le site GEO

Accumulation des contraintes au niveau de la zone nord japonaise - Mohamed Chlieh, IRD – Geoazur sur le site GEO

Tout le monde parle souvent du Big One, un très gros séisme qui se produira inévitablement à Tokyo. Il ne sera pas prévisible. Ce gros séisme a engendré une nouvelle répartition des contraintes sur les différentes plaques. Ainsi, c’est une autre zone qui rompra la prochaine fois, peut-être celle au niveau de Tokyo par exemple. Les répliques du séismes qui se produisent très régulièrement en ce moment, sont la conséquence du gros séisme. Le déplacement de la faille fait que l’ensemble doit se rééquilibrer et cela créé donc d’autres séismes le long de ce plan de faille.

Etant donné que la faille qui a subi la rupture s’étend assez peu vers le sud, les contraintes accumulées dans la région de Tokyo peuvent avoir augmentées, faisant passer la magnitude du « big one » potentiel de 8 à 8,5. Cependant les petites répliques actuelles peuvent aussi bien être un facteur de relâchement de cette contrainte que de son renforcement.

La figure à gauche montre l’état actuel de l’accumulation des contraintes juste avant le seisme de Sendai. On peut notrer que l’endroit ou c’est produit le seisme (rond rouge et blanc) était un lieu de forte accumulation de contraintes. Regardez donc la zone proche de Tokyo : l’ensemble des contraintes sont maintenant très concentrés à cet endroit, signe d’une rupture et donc d’un séisme « imminent ».